- ...
- Et si t'avais été un gros con ? Ou moi une pauvre débile ?!
- ...
- Mais allez répond ! Tu va voir, c'est drôle rien que d'y penser !
- Bah...Pff... là comme ça, ça ne m'inspire pas grand chose. Mais je dois t'avouer que si t'avais été une pauvre débile, comme tu dis, y aurait eu plus de chances que je te colle mon poing dans la gueule plutôt que mon goûter dans les pattes.
- ...
- Beh quoi ?
- T'aurais collé un pain à une gamine qui chiale, toi ??
- À c't'âge là, tu maraves tout ce qui bouge. Il faut savoir s'imposer, montrer qu'on existe, tout ça...
- À huit ans ?
- Nooon mais c'est d'instiiiinct ! Tu poses les baaaaases.
- Les baaaaases de quoi ?
- De la survie. En milieu hostile.
- La cour de récré ?
- La cour de récré.
Une entendue d'herbe brûlée au
soleil,
Le ciel flamboyant mourant peu à
peu,
Deux arbres entrelacés, des
racines aux branches,
Mais le tronc tiraillé pour que
jamais ne se touchent.
- Tu ne m'as
toujours pas dit pour Zafina. Est-ce qu'elle va mieux ?
- ...
- Je demande
comme ça, en réalité je m'en fous mais...
- Alors
arrête. À la longue, ça tourne en perversion, ces trucs-là.
- ...
- ...
- ...
- Elle
va...mieux.
-
Ah. Désolé.
Deux arbres entrelacés, des
racines aux branches,
Mais le tronc tiraillé pour que
jamais ne se touchent.
L'hiver qui par endroit, l'un de
l'autre libèrent
Les morsures du froid n'épargnant
que les morts.
- On devrait
y aller, les premières neiges ne sont pas loin. ; Rimes !
- Va y en
premier...dans quelques secondes je te rejoins.
Malgré les peines et douleurs de
ceux qu'emporte le deuil
Le vent ne cesse d'échapper la
douceur du rire des enfants.
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