mardi 8 octobre 2013

Deux arbres entrelacés, des racines aux branches

- Et si on s'était connu deux minutes plus tôt, tu crois que ça aurait changé quelque chose ?
- ...
- Et si t'avais été un gros con ? Ou moi une pauvre débile ?!
- ...
- Mais allez répond ! Tu va voir, c'est drôle rien que d'y penser !
- Bah...Pff... là comme ça, ça ne m'inspire pas grand chose. Mais je dois t'avouer que si t'avais été une pauvre débile, comme tu dis, y aurait eu plus de chances que je te colle mon poing dans la gueule plutôt que mon goûter dans les pattes.
- ...
- Beh quoi ?
- T'aurais collé un pain à une gamine qui chiale, toi ??
- À c't'âge là, tu maraves tout ce qui bouge. Il faut savoir s'imposer, montrer qu'on existe, tout ça...
- À huit ans ?
- Nooon mais c'est d'instiiiinct ! Tu poses les baaaaases.
- Les baaaaases de quoi ?
- De la survie. En milieu hostile.
- La cour de récré ?
- La cour de récré.

Une entendue d'herbe brûlée au soleil,
Le ciel flamboyant mourant peu à peu,
Deux arbres entrelacés, des racines aux branches,
Mais le tronc tiraillé pour que jamais ne se touchent.

- Tu ne m'as toujours pas dit pour Zafina. Est-ce qu'elle va mieux ?
- ...
- Je demande comme ça, en réalité je m'en fous mais...
- Alors arrête. À la longue, ça tourne en perversion, ces trucs-là.
- ...
- ...
- ...
- Elle va...mieux.
- Ah. Désolé.

Deux arbres entrelacés, des racines aux branches,
Mais le tronc tiraillé pour que jamais ne se touchent.
L'hiver qui par endroit, l'un de l'autre libèrent
Les morsures du froid n'épargnant que les morts.

- On devrait y aller, les premières neiges ne sont pas loin. ; Rimes !
- Va y en premier...dans quelques secondes je te rejoins.

Malgré les peines et douleurs de ceux qu'emporte le deuil
Le vent ne cesse d'échapper la douceur du rire des enfants.

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